Les besoins nutritionnels propres à tous les chiens se divisent en énergie, (glucides, lipides), protéines, minéraux et vitamines. Le premier besoin du chien concerne ses dépenses énergétiques. En effet après l’eau, les constituants énergétiques sont ceux dont la privation affecte le plus rapidement la santé du chien. La richesse énergétique d’une ration provient principalement des glucides et des lipides. Les dépenses énergétiques quotidiennes comportent celles dû au métabolisme de base* (*dépense énergétique de l’animal lorsque celui ci est au repos complet) qui représente 60% à 70% de la dépense énergétique totale, auxquelles vient s’ajouter la déperdition d’énergie liée au travail musculaire, à la digestion et à la thermorégulation.
Les besoins énergétiques du chien sont de l’ordre de 132 Kcal EM/kg PV0.75
(EM : énergie métabolisable – PV0.75 : poids métabolique).
GLUCIDES (sucres (glucose) et amidon)
Ils fournissent de l’énergie à l’organisme. Le foie et les muscles absorbent le glucose présent dans le sang pour les assembler en glycogène qui représente une forme de stockage de l’énergie chez les animaux. La digestion de l’amidon est un facteur à prendre en compte, en raison d’une activité amylasique faible chez le chien. Un traitement physico-chimique adapté permettra d’obtenir une digestibilité maximale de celui-ci. Les lipides (apportés par la matière grasse) forment la source concentrée et privilégiée d’énergie. Ils libèrent environ le double d’énergie par unité de poids comparé aux glucides. Ils sont indispensables à l’organisme non seulement pour leur rôle énergétique mais également pour leurs rôles plastiques et fonctionnels.
LIPIDES
Ils apportent ce que l’on appelle les A.G.E (Acides Gras Essentiels) acides gras polyinsaturés à chaîne longue ( C18 à C22), constituants de la structure membranaire des cellules, ils sont indispensables au maintien de celle-ci et au bon fonctionnement cellulaire, ils ont un rôle primordial sur la croissance, la beauté du poil et la préservation de l’épiderme, sur le fonctionnement hépatique et cardiaque, et également sur la fertilité et la coagulation.
PROTÉINES
Eléments essentiels de l’alimentation, elles ont pour rôle premier de fournir à l’organisme les éléments nécessaires à sa construction. Elles apportent les acides aminés nécessaires à la synthèse des protéines tissulaires de l’organisme, et à ce titre participent à la croissance et à l’entretien des tissus « maigres » : muscles, système nerveux et squelette. Parmi ces acides aminés, certains ne peuvent être synthétisés en quantité suffisante par l’organisme et doivent donc être apportés par l’alimentation, ce sont les acides aminés indispensables. Les acides aminés interviennent dans un grand nombre de cycles biochimiques indispensables à la vie. Par modification chimique, certains acides aminés sont transformés en molécules biologiques importantes intervenant dans les phases de croissance, de neurotransmission, de réactions allergiques et dans de nombreuses autres fonctions hormonales.
MINÉRAUX et VITAMINES
Ils sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Ils participent à de très nombreuses réactions métaboliques. Comme pour les autres ingrédients alimentaires, les excès se révèlent aussi dangereux que les carences, d’où l’importance d’un aliment bien adapté.
Essentielles à l’entretien des cellules, les vitamines remplissent de nombreuses fonctions. Elles aident à transformer les aliments en substances assimilables et participent à l’élaboration des cellules du sang, des hormones et de divers composants chimiques du système nerveux. Elles entrent dans de très nombreuses fonctions comme la vision, la croissance, la reproduction, la protection des cellules, la croissance des cellules sanguines et dans la quasi-totalité des réactions métaboliques et énergétiques. Les minéraux constituent la majeure partie du squelette et des dents. Ils servent à l’entretien du système immunitaire, à la coagulation du sang et au métabolisme de l’oxygène dans l’organisme. Ils assurent également le transport de l’énergie, l’équilibre hydrique, et ils entrent dans le métabolisme osseux et épidermique.
Les principales qualités de l’aliment seront de répondre à tous ces besoins et d’être attractif pour l’animal. La notion de besoin, devra ensuite tenir compte non seulement des niveaux de dépenses de l’animal (avec tous ses facteurs de variation : état physiologique, activité physique) mais également des rendements avec lesquels les apports alimentaires seront utilisés, avec là encore de nombreux facteurs de variations, liés tant à l’animal (race, individu…), qu’à l’aliment (qualité des composants, technologie de fabrication, équilibre nutritionnel, …).
Une alimentation équilibrée couvrira les besoins quantitatifs (énergétiques) et les besoins qualitatifs (en substances indispensables).